Pourquoi j'ai de la chance.
Aujourd'hui, je t'explique pourquoi j'ai de la chance.
J'ai de la chance. Ça a toujours été comme ça.
- J'ai été adoptée, toute petite. Et je suis arrivée de Séoul en 78 dans cette famille, pas parfaite - on sait tous que ça n'existe pas - mais cette famille est devenue la mienne, inconditionnellement.
Ça, ça a été ma toute première chance.
- Mon enfance s'est passée aussi bien que possible pour une fille de divorcés avec un père éloigné (géographiquement), une mère qui travaillle beaucoup, et un frère qui a des difficultés.
- L'adolescence, période un peu merdique, mais entourée de copains, à faire des conneries, à se prendre la tête, à être ado quoi.
- La vie de jeune adulte mon graal bac en poche et les années d'études passées, je bosse dans la pub, je me fait exploiter pour un salaire de misère, mais je m'éclate. J'y rencontre des personnes qui aujourd'hui (près de 15 plus tard) sont de vrais amis, l'ambiance est folle, on est jeunes, on râle mais on kiffe.
- 2003, je rencontre PB. PB en vrai, il s'appelle Julien. Et je crois que depuis notre rencontre, j'ai le feu sacré ! Je ne vais pas te mentir, on a eu des hauts et des bas comme tout le monde. Il m'a gonflée, énervée, soulée, pas comprise... Mais il m'aime comme j'en ai toujours rêvé. J'ai l'impression d'être un peu une princesse tu vois ? On est vachement différents mais hyper complémentaires. Je crois plus en la force des opposés qui s'attirent que "qui se ressemble s'assemble". Même si à force d'être ensemble, on finit par se ressembler un peu.
On pourrait parler des enfants (qui sont beaux et en bonne santé blablabla), mais moi, je ne suis pas une maman. Enfin si, mais c'est secondaire.
Je suis Capucine. Je l'étais avant, (d'avoir des enfants) et un jour ces fameux enfants quitteront le giron familial - J'espère - et nous nous retrouverons à 2 (s'il tient jusque là). Pour moi, être maman est une (grosse) corde à mon arc, mais ne me définit certainement pas.
Wolfgang, je n'irais pas jusqu'à dire que c'est une chance, mais dans un sens, il m'a permis de voir les choses sous un autre angle.
• Il nous a permis de nous rendre rendre compte comme nous sommes soutenus et aimés, de voir chez des personnes insoupconnées une bienveillance incroyable (et ça, ce ne sont que des cerises sur le gateau : on finit avec un gâteau aux cerises à force !!!)
• Il m'a permis de me rendre compte de la fragilité de nos existences : On a tendance à vite oublier que le moindre grain de sable dans le rouage peut déregler en un instant un équilibre fragile.
On ne voit que ce qui ne fonctionne pas, ce qui est moche, mais pourquoi ne pas s'essayer à voir les jolis petits trucs de la vie de tous les jours ? L'esprit critique pour la critique (où pour montrer qu'on a de l'esprit) me parait une habitude nocive. Ça demande une véritable rééducation. Mais si on essaie de prendre les choses telles qu'elles sont, et qu'on y arrive 2 jours, c'est toujours ça de pris, non ?
Wolfgang m'a donc permis aussi de réaliser notre bonheur et notre chance (pour le moment, il faut prendre tout ce qu'on peut, tant qu'on peut.)
• Il m'a permis aussi de déterminer mes limites, car autant il faut faire attention à l'autre, autant, il ne faut pas se laisser bouffer, ça donne le cancer de tout encaisser sans rien dire, c'est bien connu !
• Il a relancé le proccessus créatif, il m'a donné envie de communiquer, de dessiner un peu, de partager.
Ma chance, c'est aussi d'avoir l'esprit de survie et une petite dose d'optimisme.
Pour toutes ces raisons, je suis heureuse. Et chanceuse !